II - Les composantes tactiques (numérotées de 19 à 32)

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19- La plaine en avant de l'oppidum pouvait être attaquée par des cavaliers débouchant d'un camp aux accès étroits, voisin de l'oppidum et situé au niveau de la plaine : « Hostes in fugam conjecti se ipsi multitudine impediunt atque angustioribus portis relictis coartantur.../… nonnulli relictis equis fossam transire... conantur…/... Non nulli perterriti in oppidum irrumpunt. Vercingetorix jubet portas claudi, ne castra nudentur » (VII, 70, 3-7). - Les ennemis sont mis en déroute ; leur nombre les gêne et, comme on a laissé des portes trop étroites, ils s’y écrasent…/…un assez grand nombre abandonne leurs chevaux pour tenter de franchir le fossé…/…Un certain nombre pris de panique se précipitent dans la ville. Vercingétorix fait fermer les portes pour éviter que le camp ne se vide. -

20- La plaine peut être saturée de cavaliers : « omnem eam planitiem... complent » (VII, 79, 2).
- [Les cavaliers gaulois] remplissent toute cette plaine -

21- Le combat de cavalerie dans cette plaine pouvait être suivi des yeux par les guerriers occupant les camps installés de tous côtés sur les crêtes : « erat ex omnibus castris, quae summum undique jugum tenebant, despectus » (VII, 80, 2). - De tous les camps qui tenaient partout le sommet (des collines], il y avait une vue plongeante. -

22- L'un des fossés creusés par César avait été creusé dans les parties basses et plates de la plaine : « quarum (fossarum) interiorem campestribus ac demissis locis » (VII, 72, 3). - [des fossés] dont celui placé à l’intérieur dans les parties planes et basses -

23- Le fossé ainsi tracé pouvait être rempli d'eau dérivée d'un des deux fleuves et d'un seul : « aqua ex flumine derivata complevit
(id) » - Il remplit [ce fossé] de l’eau déviée depuis une rivière. -

24- La partie de colline qui, placée sous le mur regardait le soleil levant, pouvait être saturée de troupes : « hunc   omnem locum copiae Gallorurn compleverant » (VII, 69, 5). - les troupes des Gaulois avaient rempli tout cet endroit -
Cette phrase laisse entendre que César a vu des contingents gaulois remplir un espace bien déterminé.

25- Les troupes de l'armée de renfort ont pu établir un camp qui n'était pas éloigné des lignes romaines de plus   d'un mille : « colle exteriore occupato non longius mille passibus ab nostris munitionibus considunt » (VII, 79, 1). - Ayant occupé une colline extérieure, ils s’installent à mille pas à peine de nos lignes. -

26- Le camp romain dominé par la colline située au Nord se trouvait en terrain défavorable, et assez vaste pour abriter deux légions dont les soldats avaient naturellement besoin de l'eau d'une source : « paene iniquo loco » (VII,83, 2).

27- 60 000 Gaulois (soixante mille) ont pu attaquer ce même camp par surprise après s’être dissimulés : « [Vercassivellaunos] post montem se occultavit » (VII, 83, 7). - [Vercassivellaunos] se cacha derrière la montagne -
Ils ont profité de l'avantage du faîte pour se ruer vers la déclivité du camp. « iniquum loci ac declivitatem fastigium magnum habet momentum » (VII, 85, 4). - La pente défavorable du lieu et son inclinaison prennent une grande importance. -

28- Les Gaulois attaquant de cette position qui défavorisait les Romains pouvaient accabler de leurs traits les légionnaires et submerger facilement les défenses en jetant des masses de terre. « Alii tela conjiciunt, alii, testitudine facta, subeunt…/…Agger ab universis in munitionem conjectus, et ascensum dat Gallis, et ea quae in terra occcultaverant Romani contegit » (VII, 85, 4 à 6). - Les uns jettent des traits ; les autres s’approchent en faisant la tortue.../…La terre que tous les assaillants Gaulois jettent dans nos ouvrages leur permet l’escalade et recouvrent ce que les Romains avaient dissimulés en terre. -

29- La bataille qui fait rage autour de ce camp a pu être suivie par Vercingétorix du haut de la citadelle de l'oppidum d'Alesia : « Vercingetorix ex arce Alesiae suos conspicatus » (VII, 84, 1). - Vercingétorix apercevant les siens de la citadelle d’Alésia -

30- Les troupes de Vercingétorix repoussées lorsqu’elles attaquaient les retranchements de la plaine, réussirent une percée en franchissant des escarpements : « interiores desperatis campestribus locis propter rnagnitudinem munitionum loca praerupta ex ascensu temptant » (VII, 86, 4). - les emplacements de la plaine leur retirant l’espoir du fait de la grandeur des fortifications, les [combattants] intérieurs (les assiégés) s’en prennent par escalade à des lieux escarpés. -

31- Lorsque la contre-attaque retourna la situation en faveur des Romains, César est intervenu en personne en descendant une pente à ressauts exposée à la vue des Gaulois occupant les hauteurs : « ut de locis superioribus haec declivia et devexa cernebantur » (VII, 88, 31). - ils voyaient des lieux plus élevés ces pentes à ressauts -

32- Dans le dégagement du camp supérieur, la cavalerie peut jouer le rôle contre les Gaulois et les prendre à revers : « repente post tergum equitatus cernitur » (VII, 88, 31). - Tout-à-coup, on voit la cavalerie sur leurs arrières -

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