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André Berthier

Le respect des textes

L’Alésia du Jura

Prélude au siège jurassien



















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et correspondance, veuillez prendre contact avec l’association  ArchéoJuraSites
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Eric de Vaux: site Alésiaparc

Croquis du 19 éme siècle - Syam et ses forges, plaine et oppidum








1 - Alésia, Vercingétorix, César, la Guerre des Gaules, 52 avant notre ère… Tout le monde connaît cet épisode fondateur de notre Histoire. Depuis plus de vingt siècles les historiens de l’Antiquité nous en ont transmis le souvenir au point que tout en semble connu, à une exception près : le lieu exact de la bataille.

2 - Il existait bien une tradition fragile : un moine d’Auxerre avait écrit jadis dans un poème que l’Alésia antique se serait située à Alise-Sainte-Reine, petite ville de Bourgogne (Côte d’or). Mais il vivait 900 ans après les faits (neuf siècles, et quels siècles !). Il revint à l'orthographe « Alisia » dans ses écrits suivants, sans plus jamais reparler d'Alise Sainte Reine comme ayant pu être Alésia. Napoléon III relança l’idée en s’appuyant sur la ressemblance entre les deux noms : Alise et Alésia ; approximation douteuse pour bien des linguistes mais que faire contre la volonté d’un empereur désireux de créer sous son autorité un symbole national ?

3 - Que faire surtout contre le résultat apparent des fouilles qu’il ordonna et contrôla ?  Leur résultat sembla tellement conforme à ses désirs que l’affaire fut vite réglée : toutes les institutions archéologiques se rallièrent à cette affirmation : Alise-Sainte-Reine est l’Alésia antique. Cela devint un dogme enseigné partout. Mais ce dogme est-il vraiment établi ?

4 - Ce ne fut pas l’avis d’un archéologue réputé, André Berthier (1907-2000). Ce chartiste spécialisé en archéologie prit le temps de tout réviser, tout relire, tout analyser, tout critiquer. Installé loin des Gaules, en Algérie, il tira des textes antiques, grecs compris qui avaient été négligés jusque là, toutes les précisions et toutes les déductions cartésiennes légitimes possibles. Il élimina tout ce qui tenait de l’à-peu-près. Ces connaissances approfondies lui donnèrent la conviction qu’Alise-Sainte-Reine n’était pas l’Alésia antique.

5 - Il n’était pas le premier. Au XIXème siècle plusieurs érudits et connaisseurs l’avaient précédé dans cette voie. Ils avaient déjà établi de multiples impossibilités topographiques, militaires, historiques, et des contradictions insolubles dans le résultat des fouilles.  Ils n’avaient cependant pas pu convaincre, probablement faute d’une méthode suffisamment exigeante. Celle d’André Berthier l’emportait de très loin sur la leur.

6 - De ses travaux sur les textes, il avait dans un premier temps tiré une quarantaine de caractéristiques que l’Alésia antique devait présenter obligatoirement. Dans un second temps il avait dessiné au 50 000ème une carte théorique reprenant  ces caractéristiques (il l’appelait son « portrait robot » et le nom resta à sa méthode). Dans un troisième temps il promena ce portrait-robot sur un assemblage de cartes à la même échelle couvrant tout l’est de la France. Plusieurs sites retinrent son attention mais aucun ne correspondait pleinement. Un autre aurait peut-être infléchi sa méthode pour s’accommoder de ces écarts. André Berthier n’en fit rien et persévéra jusqu’à ce que…

7 - En un lieu qu’André Berthier ne connaissait absolument pas, un lieu auquel nul jamais n’avait songé et où personne n’avait imaginé placer Alésia, un site apparut. Une colline escarpée, un verrou sur la route que pouvait emprunter César, un oppidum imprenable d’une dimension adaptée aux masses en présence (près de 400 000 hommes, le plus grand affrontement de l’antiquité). Avec autour tous les éléments décrits par les historiens antiques : collines, plaine, rivières, escarpements, emplacements pour les camps, tout y était... Tout y était mais seulement sur la carte : qu’en était-il sur le terrain ?

8 - André Berthier s’y rendit l’année suivante et trouva ce que la carte ne pouvait pas dire  : les murs romains décrits par César, particulièrement ceux du camp Nord où se déroulèrent les derniers combats avec tout autour le détail même du relief décrit par César dans le récit de ce combat. En juin 1963 il dépose à l’Institut de France la première description de sa découverte : pour lui, l’Alésia antique doit se trouver sur le territoire de trois communes du département du Jura : Chaux, Crans et Syam.

9 - Si l’on écrit ici « doit se trouver » et non « se trouve », c’est qu’archéologue dans l’âme André Berthier pense que ses recherches sur les textes et ses découvertes sur le terrain, si convaincantes soient-elles, doivent pour être scientifiquement prouvées être confirmées par des fouilles en règle. Et là, il se heurte à des difficultés inattendues: les fouilles dans le Jura lui sont refusées alors qu’il en est un des spécialistes reconnus depuis des années.

10 - La raison en est simple : les dirigeants de l’archéologie sont tous partisans d’Alise-Sainte-Reine et détiennent le droit d’autoriser ou non les fouilles en France. La découverte d’André Berthier les frappe de plein fouet. Ils se défendent, ils interdisent les fouilles. Mais la découverte ne peut être totalement étouffée. Des ministres de la Culture et André Malraux le premier interviennent contre leurs propres services !  Ils accordent à André Berthier des autorisations de sondages qui sont comme des fouilles en réduction, limitées dans le temps et dans l’espace.

11 - Ces petits moyens ne remplacent pas de véritables fouilles. Ils permettent cependant de confirmer la valeur du site du Jura : murs, fossés, tours sortent au grand jour et tous correspondent aux textes anciens ; l’emplacement du camp Nord, ses structures et son rôle tactique dans les derniers combats sont précisés ; des artéfacts divers dont une clef indubitablement de l’époque de César ainsi que des armes et des céramiques apparaissent ; des preuves multiples du rôle religieux du site, des murs qualifiés de cyclopéens rapportés par les historiens grecs sont recensés… Toutes les caractéristiques de l’Alésia antique sortent de terre malgré la faiblesse des moyens autorisés.

12 - La topographie, la structure et la dimension des retranchements retrouvés, des murs de type cyclopéen, des lieux de culte présumés celtes, des éléments chronologiques indiscutables, une concordance parfaite avec le récit des combats… Tout ce qui est établi laisse effectivement penser que nous sommes devant un site qui pourrait être celui de l’Alésia antique. Pris isolément, chacun des points, géographique, militaire et religieux présente des concordances frappantes avec ce que nous en disent les auteurs antiques. Que ces trois types de caractéristiques se retrouvent ensemble dans un seul site donne à ce dernier une force encore plus probante.

13 - Depuis plus de cinquante ans, tout est là, tout est réuni : des livres savants, des plans méticuleux, des vues innombrables, des reconstitutions de toutes natures y compris par les procédés les plus modernes comme le Lidar et les techniques d’investigation thermiques ou magnétiques. Peu à peu des voix encore minoritaires mais de plus en plus nombreuses se font entendre : des universitaires, des historiens, des journalistes prennent parti pour soutenir l’Alésia du Jura.

14 - La conclusion est évidente : sur le territoire des communes de Chaux, Crans et Syam, à l’époque de la conquête romaine et dans un lieu semblable en tous points aux descriptions des textes anciens, Gaulois et Romains se sont affrontés sur des retranchements identiques à ceux décrits par César. Voilà des faits et seulement des faits, visibles et contrôlés, qui évoquent obligatoirement le siège de l’Alésia antique. Il s’agit en l’état des recherches d’une très haute probabilité que des fouilles scientifiques en règle devraient aisément confirmer. Pourquoi les interdire ?

15  -  C’est à cette découverte archéologique exceptionnelle,  sans doute la plus importante du  XXème

siècle, que ce site est consacré. Il n’y a aucune raison de soustraire à notre patrimoine historique un site d’une pareille ampleur où se côtoient un mur mégalithique de 6 km, des lieux de culte protohistoriques ou celtes par dizaines, une voie antique préromaine, une ville et une citadelle probablement gauloises, des camps et des retranchements romains voire gaulois, l’ensemble parsemé d’armes, de céramiques et de tout ce qui reste à découvrir et interpréter.

Peut-on douter de la localisation actuelle d’Alésia ?

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ALÉSIA-JURA - ex site de L’AAB  cédaj
Centre d’étude et de documentation sur l’Alésia jurassienne

  Ce site a pour but d’approfondir les connaissances historiques sur l’Alésia antique, analyser les contradictions insolubles du site traditionnel d’Alise-Sainte-Reine en Bourgogne et promouvoir le site découvert par l’archéologue André Berthier dans le Jura, infiniment plus vraisemblable.

 C’est un paradis pour archéologue qui est interdit d’accès : vous y pénétrerez librement en parcourant ce site réalisé par l’association  Alésia-André Berthier.

Cliquer sur une photo pour obtenir le diaporama

Le latin et l’Alésia antique


  • Recherche

Faire respecter et respecter l’esprit scientifique et le désintéressement d’André Berthier ayant présidé à la réalisation de cette découverte.

Compléter par des travaux complémentaires la découverte d'André Berthier situant dans le Jura le double site du siège d’Alésia (sur le territoire des trois communes de Syam, Crans et Chaux des Crotenay- 39150) et du combat de cavalerie qui se déroula la veille du début du siège (sur le territoire de Crotenay-39300).

Poursuivre le relevé des données archéologiques, historiques, militaires et religieuses du site découvert par André Berthier, en utilisant notamment pour cela les procédés électroniques ou autres récemment apparus.

Rechercher et étudier dans le même esprit scientifique et désintéressé tout élément pouvant apporter un éclairage sur l’Alésia antique et son rôle dans l’histoire de la Gaule.


  • Diffusion

Diffuser par tout moyen la découverte d’André Berthier aussi bien auprès des archéologues et historiens qu’auprès du grand public : films, émissions de radio et de télévision, livres, revues, journaux, disques, sites sur Internet, conférences, débats, forum…

Faire connaître par les mêmes moyens les impossibilités géographiques, historiques, militaires et archéologiques qui interdisent au site conventionnel d’Alise-Sainte-Reine d’être véritablement l’Alésia antique.


  • Action sur le site du Jura

Obtenir la mise en place de la protection du site actuellement laissé à l’abandon et en cours de dégradation.

Organiser des visites groupées dans le respect tant du site archéologique que des propriétés privées l’accueillant.


    • Obtention de fouilles archéologiques

Faire connaître la décision  arbitraire de l’administration qui interdit de pratiquer des fouilles scientifiques sur le terrain.

Rechercher tout moyen pour faire annuler cette interdiction administrative arbitraire.

Préparer les conditions de réalisation de fouilles scientifiques : emplacements prioritaires, financements possibles, organisation souhaitée.

L’objet de l’ex association Alésia-André Berthier était le suivant :