Une stratégie autour de quatre villes définit le lieu des batailles finales
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César: retraite et victoires romaines dans le Jura
L'Alésia antique est-
Comment trancher ? Comment trouver une preuve indiscutable puisque, quoi qu’on en dise, les fouilles d’Alise-
C’est là qu’intervient la bataille de cavalerie qui eut lieu la veille du début du siège. L’armée romaine en retraite fut en effet surprise aux environs de l'Alésia antique par des milliers de cavaliers gaulois. C’est une donnée rapportée par les historiens de l'Antiquité et admise par tous les historiens modernes.
La conséquence directe en est la suivante :
L'Alésia antique se compose en réalité de deux sites différents mais proches : la forteresse gauloise évidemment mais aussi un lieu propice au déroulement de cette bataille de cavalerie. La localisation précise de cette bataille est un critère absolu. : sa présence ou son absence confirme ou élimine toute localisation proposée pour l'Alésia antique.
Question de vie ou de mort pour Alise-
Elles s’appuient sur trois éléments : la situation stratégique durant les semaines précédant le siège ; les textes laissés par les écrivains antiques ; la situation topographique des environs d’Alise-
A la recherche d’une preuve -
C’est alors qu’il réside dans le nord de l’Italie au début de -
Quatre emplacements apparemment sans liens entre eux dominent la réflexion stratégique sur cette retraite : Langres, Alise-
Avant de commencer sa retraite, César regroupe ses forces chez les Lingons, tribu gauloise qui lui reste fidèle et dont la capitale est Langres. C’est une information donnée par l’historien Dion Cassius et dont les raisons sont claires.
Les Lingons (« Lingones » sur la carte) assuraient un cantonnement abrité et un minimum d’approvisionnement au moment où les autres Gaulois appliquaient la politique de la terre brûlée. Mais César ne pouvait pas rester à la frontière ouest et sud-
A ce moment-
D’autant plus que près de Langres, le site de Chalindrey était le point de rencontre de voies protohistoriques. Ces voies facilitaient d’une part le regroupement des légions séparées pour mener à bien les opérations précédentes et d’autre part l’arrivée rapide des cavaliers germains. Ces derniers arrivant par le Nord-
César donne deux indications. La première, qu’il veut « secourir la Province ». Il désigne ainsi la Gaule Narbonnaise déjà romanisée à cette époque. Or la partie la plus au nord de cette « Province » est contiguë au territoire des Allobroges dont la capitale est Genève. Depuis le siècle précédent ils sont étroitement soumis aux Romains. C’est le territoire romanisé le plus proche de Langres. Une fois Genève atteinte, César est à l’abri et peut préparer la reconquête.
La seconde indication est qu’à un moment donné il dit faire route pour le territoire des Séquanes (la question de savoir s’il l’atteint ou non est traitée plus loin) ; ce qui compte ici c’est que les Séquanes occupent le Jura (Sequani sur la carte) et que les Romains ont donc infléchi leur route au sud-
Après bien des tergiversations, la recherche officielle reconnut que César partit de chez les Lingons par la route de Genève. C’était se mettre enfin en accord avec l’historien Dion Cassius qui l’affirme, tenir compte de la fidélité des Lingons aux Romains, respecter les réalités géographiques et militaires de César et les conclusions d’André Berthier.
Cette reconnaissance des faits fut l’objet d’une conférence de Michel Reddé en 2003, prononcée dans la cadre solennel du Collège de France.
Restait à expliquer un détail : comment faire apparaître Alise-
On commence par lui faire quitter la route directe au sud par la Vingeanne pour le faire aller à Dijon, ce qui le rapproche d’Alise-
Entre d’un côté le César en retraite qui part de Langres pour « la Province » et « quitte la Gaule » (vers Genève en traversant le Jura) et de l’autre le touriste César que ses modernes amis invitent aimablement chez les Gaulois révoltés à Alise-
En conclusion, César partit de Langres en direction de Genève. Langres est le premier pivot géographique de la campagne de -
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Première partie
La situation stratégique au début de -
Pourquoi citer ces quatre villes ? Langres, parce que c’est le lieu de regroupement des Romains avant la retraite ; Genève, parce que César dit vouloir gagner « la Province » (ainsi s'appelait le sud de la Gaule déjà romanisé) et que Genève en est la ville la plus proche de lui. ; l’Alésia du Jura, parce qu’elle bloque justement cette route près de Genève ; Alise-